Cristal Union « a de la place » dans ses usines du sud de Paris
Lors du salon Innov-Agri à Outarville (Loiret), les présidents des sections de Pithiviers-le-Vieil et de Corbeilles-en-Gâtinais de Cristal Union ont évoqué, mardi 5 septembre, le contexte actuel « particulièrement favorable pour les producteurs de betteraves ». Ils sont prêts à augmenter de 20 % le volume de betteraves travaillées dans leurs usines.
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Hervé Fouassier, président du site de production de Cristal Union basé à Corbeilles-en-Gâtinais, et Olivier Duguet, président de celui de Pithiviers-le-Vieil, qui représentent 1 500 planteurs sur 22 000 ha de betteraves au sud de Paris, se frottent les mains. « Il est encore trop tôt pour donner des chiffres, mais nous sommes confiants sur le potentiel de rendement de la récolte à venir. Une belle performance est attendue cette année », résultat d’un climat favorable et d’une pression maîtrisée des pucerons.
Et les deux professionnels se montrent « résolument optimistes pour l’avenir. Nous avons tout au même moment : des marchés du sucre porteurs et des avancées agronomiques et génétiques. » Pour preuve, les « très bons résultats de Cristal Union sur l’exercice 2022-2023 », avec une progression du chiffre d’affaires de 30 %, à 2,3 Mds€, et une hausse du résultat net de 85 %, à 179 M€.
Plus de 45 €/t en 2023
« Nous avons ainsi des marges de manœuvre pour sécuriser l’avenir et assurer notre plan de développement en mieux rémunérant la betterave, en accueillant de nouveaux planteurs, en réduisant les consommations d’énergie et d’eau et en décarbonant nos activités. Nous pouvons augmenter de 20 % le volume de betteraves travaillées dans nos usines du sud du Bassin parisien situées au cœur d’un fort potentiel agronomique et ouvertes sur les zones de commercialisation européennes », insistent-ils, en annonçant d’ailleurs un démarrage de campagne autour du 20-25 septembre.
En 2022, la betterave a été payée 43,40 €/t et l’objectif de 45 €/t pour 2023 devrait être dépassé. « À plus de 40 €/t, la betterave est forcément rémunératrice et offrira, de loin, la meilleure marge des assolements », garantit Olivier Duguet. « C’est une erreur aujourd’hui de ne pas avoir de betteraves dans sa rotation, d’autant plus dans le contexte céréalier actuel », appuie Hervé Fouassier.
« La jaunisse bientôt derrière nous »
Et à l’adresse des planteurs auxquels l’arrêt des néonicotinoïdes fait peur, les présidents sont rassurants. « Grâce au plan de vigilance pucerons, avec notamment l’outil interactif Cristal vigie pucerons, la pression est surveillée de près, ce qui permet une bonne réactivité des planteurs pour protéger les betteraves, soulignent-ils. Par ailleurs, la recherche avance, et d’ici deux à trois ans, la jaunisse sera derrière nous grâce à la sélection variétale. »
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